la rentrée peut attendre.

Depuis fin avril, c’est le bouillonnement de la Rentrée littéraire. Des moments de retrouvailles avec les collègues lors des présentations éditoriales, des commandes à n’en plus finir parfois un peu à l’aveugle des mois à l’avance en essayant de saisir la tendance de l’automne à venir. Et déjà, c’est notre chance, plein de services de presse, ces livres que l’on reçoit avant la sortie officielle, comme la presse et le monde de l’influence, pour savoir de quoi on va vous parler pendant plusieurs mois, pour tenter de flairer le prochain Goncourt et surtout dénicher nos coups de cœur.
 
Il y a déjà des dizaines et des dizaines de livres à paraître qui me font de l’œil et vont passer entre mes mains. Mais pas maintenant. Je vais m’y mettre, comme on dit, dans une semaine, peut-être deux. 
 
Parce que la rentrée peut attendre, que du côté des libraires, on est déjà sur les commandes de Noël avant d’avoir mis un pied dans l’océan. Je me suis accordée le temps de lire et de vous conseiller à la librairie les sorties du printemps, aussi le temps de mettre mon nez dans des BDs, de découvrir de beaux catalogues d’expo pour enrichir ma collection et d’ouvrir des classiques encore jamais lus qui me regardaient un peu trop intensément dans la bibliothèque.
 
D’ailleurs, avez-vous lu ce majestueux roman des années 60 qu’est Le Mur invisible de Marlen Haushofer ? Ce « journal de bord d’une femme ordinaire, confrontée à une expérience-limite » comme le dit si bien la maison d’édition @actessud est une claque. Une femme seule, isolée dans un relais de chasse en forêt raconte sa vie nouvelle suite à l’apparition soudaine d’un mur invisible qui la laisse seule survivante. L’écriture, les thématiques, l’ambiance, l’intelligence des réflexions, tout me plaît dans cette robinsonnade autrichienne. Venez, je vous en parle en boutique et après, promis, cette rentrée, je m’y colle.
 

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