solitudes plurielles.

Envie d’un moment d’introspection ?

« si la maison de Jeanne Dielman est l’architecture de l’attente ou du cesser de l’espérance alors j’ai compté ses étages. » La Gaieté me sidère, Clarisse Michaux, éditions Hourra : la poétesse rencontre le personnage de Jeanne Dielman dans le film de Chantal Akerman. D’un côté et de l’autre de l’écran, deux solitudes et deux ennuis.

 » Lundi 10 juillet. 7h-Déjeuner muet. C’est une lueur d’anxiété qui passait entre les cils et les mâchoires travaillaient un peu trop vite. Chaque arrivée sur une nouvelle zone de pêche est ainsi précédée d’un moment d’émotion muette. » Le Carnet Vickings, Anita Conti, Payot. En 1939, la pionnière de l’océanographie embarque sur un bateau de pêche pour 3 mois, en compagnie de 50 pêcheurs. Elle livre un carnet brut, avec photos & dessins.

« Ma maison pourrait très vite redevenir comme je l’ai trouvée, des murs branlants, une charpente à moitié écroulée, de vagues restes de toiture, de la végétation partout qui la grignote, l’étouffe, récupère l’espace. Elle et moi luttons au milieu des spectres. » Pastorales, Violaine Bérot, Florence Debove & Jean-Christophe Cavallin, Wild project. La vie sans fard d’une éleveuse et d’une bergère, toutes deux écrivaines, seules humaines auprès de leurs bêtes et le regard d’un visiteur dans un récit à 3 voix. 

 

« Je commence à aimer cette double temporalité. Écrire en avril sur un printemps révolu qui semble pourtant revenir. «  Warda s’en va, carnets du Caire, Pierrine Poget, La Baconnière : l’auteure confronte son carnet écrit lors d’un séjour seule au Caire avec ses souvenirs des mois plus tard et tente de retenir le temps.
 
« Un jour, je devais avoir huit ou dix ans, mon père m’a oubliée au Louvre. Curieusement, ce n’est pas un mauvais souvenir. Reste avec elle (…). Elle, c’était la Vénus de Milo. Elle faisait partie de la famille. » Comme un ciel en nous, Jakuta Alikavazovic, Points : l’auteure livre, pour la collection Ma Nuit au musée un texte brillant alors qu’elle est invitée à passer une nuit seule au Louvre. Elle dit son rapport à l’art et à son père immigré yougoslave amoureux de ce musée.
 
 
 

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